🐴 Les étapes pour réussir la transition alimentaire de votre cheval

 

Modifier l’alimentation d’un cheval n’est jamais un geste anodin. 
Que ce soit pour des raisons de santé, de saison, ou simplement pour mieux répondre à ses besoins actuels, cette transition doit être menée avec soin.

Le système digestif équin est particulièrement sensible, et un changement mal préparé et trop brutal peut provoquer des troubles parfois graves comme des coliques ou une diarrhée persistante.

C’est pourquoi il est essentiel d’adopter une approche progressive, bienveillante et méthodique.

Voici un guide complet pour réussir chaque étape sereinement.


Pourquoi effectuer une transition alimentaire à son cheval ?

 

La transition alimentaire peut répondre à plusieurs contextes : un passage du pré au box, l’arrivée de l’hiver et la nécessité de passer à une alimentation plus sèche, une évolution de l’activité physique, ou encore l’introduction d’un nouvel aliment, plus adapté ou mieux formulé.

Parfois, c’est aussi une volonté de revenir à une alimentation plus naturelle, ou d’ajuster la ration à une problématique spécifique : perte d’état, digestion difficile, surcharge de travail…

Quoi qu’il en soit, même si le changement est bénéfique, il représente toujours un bouleversement pour l’organisme du cheval.

Le système digestif met en effet plusieurs jours, voire plusieurs semaines, à adapter sa flore intestinale. C’est cette flore, composée de milliards de micro-organismes, qui permet de digérer efficacement les fibres et d’absorber les nutriments.

La bousculer trop vite peut donc créer des déséquilibres importants.


Planifier une transition progressive



La clé d’une transition réussie : la progressivité.


Voici un exemple de planning pour intégrer un nouvel aliment ou changer de type de ration :

Jour

Ancien aliment

Nouvel aliment

J1-J3

75%

25%

J4-J6

50%

50%

J7-J9

25%

75%

J10+

0%

100%

 

👉 Ce planning est adaptable selon la sensibilité de votre cheval.

Certains très sensibles nécessitent un protocole sur 2 à 3 semaines.


Surveillez attentivement votre cheval



Pendant cette phase de transition, l’observation est votre meilleur allié.


Il est important de suivre la qualité des crottins : sont-ils plus mous que d’habitude ? Trop secs ? Sentez-vous des gaz plus fréquents ou un inconfort visible ? Le cheval montre-t-il des signes de stress ou de douleurs, comme des regards vers le ventre ou un comportement inhabituel ?
Ce sont autant d’indicateurs à prendre en compte.

Un cheval qui mange moins, qui gratte le sol ou qui se montre irritable peut être en train de mal vivre le changement.
Il est alors utile de ralentir, voire de revenir en arrière sur la progression, et de solliciter un vétérinaire en cas de doute.


Maintenez une bonne hydratation



L’eau joue un rôle fondamental dans le bon fonctionnement du système digestif.


Un cheval qui change de ration peut, selon les textures, être tenté de boire moins (cas fréquent avec une ration plus sèche) ou plus (dans le cas de certains compléments riches en minéraux).
Il est donc essentiel de s’assurer qu’il boit suffisamment.

Il est possible d’humidifier le foin ou d’ajouter un peu d’eau tiède dans les aliments concentrés pour aider à l’hydratation.
Certains propriétaires ajoutent également une petite quantité de jus de pomme naturel dans l’eau pour stimuler les chevaux les plus réticents.

Enfin, la présence d’un bloc de sel à disposition peut encourager une meilleure régulation de sa consommation d’eau.


Introduisez des compléments pour faciliter la transition

Pour accompagner le cheval dans cette période de changement, certains compléments naturels peuvent être d’une grande aide.

Les prébiotiques et probiotiques sont particulièrement recommandés pour soutenir la flore intestinale et aider l’organisme à se stabiliser.
Ils agissent en favorisant la croissance des bonnes bactéries et en limitant les déséquilibres.

Il est aussi possible d’avoir recours à certaines plantes aux vertus digestives, comme la camomille, le fenugrec ou encore le fenouil.
Ces ingrédients permettent d’apaiser les tensions intestinales et d’optimiser la digestion, notamment en cas de transition vers une alimentation plus riche ou plus concentrée.

Chez EquiMojo, nous recommandons par exemple une cure d’Equi Ulcéro, formulée pour soulager l’estomac et accompagner les périodes de stress digestif.

Ce type de complément peut être donné quelques jours avant le début de la transition, et poursuivi pendant les deux premières semaines du changement alimentaire.


Conclusion : une transition réussie se prépare avec écoute et douceur

 

Changer l’alimentation de son cheval, ce n’est pas seulement changer ce qu’il mange, c’est aussi lui offrir une adaptation respectueuse de son organisme. 

En suivant une approche progressive, en restant à l’écoute de ses réactions, et en l’accompagnant avec des gestes simples mais essentiels, vous pouvez transformer cette étape en un moment serein, bénéfique pour sa santé à long terme.

C’est en observant, en s’adaptant, et en choisissant des produits de qualité que l’on construit une alimentation durable, en phase avec les besoins spécifiques de son cheval.