🐴 Foin, granulés ou céréales : que choisir pour nourrir votre cheval ?


L'alimentation équine est un sujet central pour la santé et le bien-être sur le long terme.  

Entre foin, granulés et céréales, il peut être difficile de s'y retrouver.


Cet article vous propose un guide pratique pour comprendre les avantages et les inconvénients de chaque option, afin de faire un choix éclairé.


Le Foin : la base naturelle indispensable

 

Le foin est l'aliment fondamental de l'alimentation du cheval. 
Riche en fibres, il soutient de manière optimale la digestion en stimulant le transit intestinal.
Le cheval produit davantage de salive lorsqu'il mâche son foin. Ce mécanisme inconscient le protège naturellement contre les ulcères. 

Le fait de passer du temps à manger réduit également le risque d'ennui, souvent source de comportements déviants comme les tics.

À lui seul, le foin participe donc non seulement à la santé digestive, mais aussi à l'équilibre mental du cheval.

Par ailleurs, une ration adaptée de foin contribue à limiter l'apparition de troubles digestifs majeurs tels que les coliques ou les ulcères gastriques, deux problèmes fréquents et pouvant être graves chez votre cheval ou votre poney.

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Cependant, malgré tous ses avantages, le foin présente quelques contraintes.
Sa qualité peut varier fortement selon la saison, la nature des prairies, la méthode de récolte et surtout les conditions de conservation.

Un foin mal stocké peut devenir poussiéreux ou moisi, représentant alors un danger pour la santé respiratoire du cheval.
De plus, le stockage du foin nécessite un espace conséquent, sec et bien ventilé, ce qui peut compliquer son utilisation pour certains propriétaires.
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Malgré ces limites, le foin reste l'aliment à privilégier pour la majorité des chevaux, en particulier ceux ayant une activité faible à modérée, ainsi que ceux qui sont sensibles aux troubles digestifs.

 

Les Granulés : Diversité et équilibre nutritionnel

 

Les granulés ont l’avantage de proposer une alimentation diversifiée et équilibrée.

Chaque bouchée contient une quantité homogène de nutriments, ce qui permet de couvrir les besoins en minéraux, vitamines et protéines essentiels à la santé du cheval.

Pour les propriétaires, c’est aussi une solution pratique : les granulés se stockent facilement, se conservent bien et permettent de garantir une ration régulière au quotidien.

Cependant, l’utilisation des granulés nécessite quelques précautions.

Leur faible temps de mastication peut générer une frustration chez certains chevaux.  Le format des granulés peut priver le cheval du rituel de brouter et réduit le temps de mastication. Certains chevaux peuvent développer des comportements indésirables, comme l’agitation.

De plus, mal dosés, les granulés peuvent entraîner une surconsommation d’énergie et favoriser l’apparition de l’obésité chez le cheval. Il est aussi important d’être vigilant sur leur composition : certains granulés industriels contiennent des additifs, des conservateurs ou des sucres ajoutés qui ne conviennent pas aux chevaux sensibles, notamment ceux prédisposés aux troubles métaboliques.

Les granulés sont donc
à privilégier pour les chevaux ayant des besoins nutritionnels précis, comme les chevaux de sport, les chevaux âgés, ou les chevaux en convalescence, pour lesquels un apport facile et complet est essentiel.

 

Les Céréales : un apport énergétique à surveiller

 

Les céréales représentent une source rapide et concentrée d’énergie pour les chevaux.

Leur richesse en amidon en fait un complément intéressant pour soutenir les chevaux soumis à une forte activité physique, comme ceux engagés en concours ou lors de travaux intensifs.

Autre avantage non négligeable : les céréales, sous leur forme brute (comme l’avoine, l’orge ou le maïs), restent généralement accessibles financièrement, ce qui peut constituer une solution économique pour enrichir ponctuellement l’alimentation d’un cheval ayant besoin d’un supplément énergétique.

Cependant, l’utilisation des céréales doit être abordée avec prudence.

Leur digestion produit une importante libération de glucose, ce qui peut entraîner des pics glycémiques et augmenter le risque de troubles digestifs comme les coliques ou les ulcères gastriques.
Chez certains chevaux, un régime sans céréale peut être recommandé lors de présence d'ulcères gastriques.

Un excès de céréales peut également provoquer de l’excitation, voire des comportements nerveux ou difficiles à gérer.

De plus, elles sont déconseillées pour les chevaux sensibles ou atteints de pathologies métaboliques comme le syndrome métabolique équin (SME) ou la fourbure.

Les céréales doivent donc être réservées aux chevaux en activité intense nécessitant un apport énergétique ponctuel, toujours en quantité modérée et en complément d'une ration équilibrée en fibres.

 

En conclusion

 

Le choix entre foin, granulés ou céréales dépend avant tout des besoins spécifiques de votre cheval, de son activité physique et de son état de santé.

Le foin reste la base incontournable d’une alimentation équilibrée, en apportant les fibres essentielles à la digestion et au bien-être mental du cheval.

Les granulés offrent une solution pratique et équilibrée pour compléter la ration, notamment pour les chevaux ayant des besoins nutritionnels précis.

Quant aux céréales, elles doivent être utilisées avec discernement, en tant que source d’énergie ponctuelle pour les chevaux très actifs.

Quelle que soit l'option choisie, la clé reste d'observer votre cheval, d'adapter son alimentation progressivement, et de privilégier toujours la qualité des produits.

Une bonne
ration, bien pensée et bien répartie dans la journée, est l’assurance d’un cheval en pleine forme, durablement.