Le syndrome de Cushing équin , également connu sous le nom de Dysfonctionnement de la Pars Intermedia de l’Hypophyse (PPID) , est une affection endocrinienne fréquente chez les chevaux âgés. Cette maladie affecte le métabolisme et peut entraîner de graves complications si elle n’est pas gérée correctement. Une étude menée par McGowan et al. (2013) dans le Equine Veterinary Journal estime que jusqu’à 20 % des chevaux de plus de 15 ans pourraient être atteints de PPID.
Qu’est-ce que le syndrome de Cushing ?
Le syndrome de Cushing chez le cheval résulte d’un dysfonctionnement de l’hypophyse, une glande située à la base du cerveau. Cette glande, lorsqu’elle est hypertrophiée, produit une quantité excessive d’ACTH (hormone corticotrope), ce qui stimule les glandes surrénales à sécréter trop de cortisol.
Le cortisol, une hormone de stress, est nécessaire en petite quantité pour la fonction métabolisme. Cependant, un excès d’une multitude de troubles affectant le métabolisme, l’immunité et la structure musculaire.
Les causes du syndrome de Cushing
Le syndrome de Cushing équin est principalement lié à :
- Vieillissement : La maladie est plus fréquente chez les chevaux de plus de 15 ans.
- Facteurs génétiques : Certains chevaux peuvent être plus prédisposés à ce trouble.
- Dysfonctionnement de l’hypothalamus : Ce dernier régule l’activité de l’hypophyse.
Les symptômes du Cushing équin
Les signes cliniques du Cushing apparaissent progressivement. Voici les symptômes les plus courants :
- Fourrure longue et épaisse (hirsutisme) , souvent en dehors de la saison hivernale.
- Sudation excessive ou absence totale de transpiration (anhidrose).
- Perte de masse musculaire , surtout au niveau de la ligne du dos.
- Prise de poids localisée, notamment une accumulation de graisse au-dessus des yeux.
- Susceptibilité aux infections , notamment des abcès ou des plaies qui guérissent lentement.
- Laminites récurrentes : Les chevaux atteints de Cushing sont particulièrement sujets à cette affection douloureuse
- Diagnostic du syndrome de Cushing
Le diagnostic repose sur plusieurs outils :
- Posologie de l’ACTH plasmatique :
- Une augmentation des niveaux d’ACTH indique un dysfonctionnement de l’hypophyse.
- Test de suppression à la dexaméthasone :
- Ce test mesure la capacité du corps à réguler la production de cortisol.
- Évaluation clinique :
- L’examen physique et l’historique des symptômes sont cruciaux pour un diagnostic précis.
Traitement du syndrome de Cushing
Le traitement vise à contrôler les symptômes et à ralentir la progression de la maladie :
- Médicament :
- Pergolide (Prascend®) : Médicament de référence pour réguler la production excessive d’ACTH.
- Une étude publiée dans The Veterinary Journal par Beech et al. (2007) ont montré que le pergolide améliore significativement les signes cliniques chez les chevaux atteints de Cushing.
- Gestion alimentaire :
- Fournir un régime pauvre en amidon et en sucres pour réduire le risque de fourbure.
- Privilégier les fourrages de qualité et limiter les céréales.
- Soins réguliers :
- Surveillance accumule des sabots pour prévenir les crises de fourbure.
- Toilettage fréquent pour gérer les poils longs.
Prévention et gestion à long terme
Bien qu’il ne soit pas possible de prévenir complètement le syndrome de Cushing, adopter une bonne gestion du cheval peut minimiser les risques et améliorer sa qualité de vie :
- Fournir une alimentation adaptée, pauvre en sucres.
- Offrir des conditions de vie enrichies, notamment le stress.
- Réaliser des bilans de santé réguliers avec un vétérinaire.
Le syndrome de Cushing chez le cheval est une maladie chronique, mais avec une gestion adéquate, de nombreux chevaux peuvent continuer à vivre heureux et actifs pendant des années. Sensibiliser les propriétaires sur cette pathologie, tout en leur offrant des solutions comme les compléments alimentaires, permet non seulement de prévenir les complications mais aussi d’améliorer le bien-être global de leurs chevaux.